Get all 4 Sylvain Fesson releases available on Bandcamp and save 20%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Origami, Sonique-moi, AMY (I), and AMY (II).
1. |
Sonique-moi
03:47
|
|||
SONIQUE-MOI
Où est le cœur du monde
Où est la chance de vivre
En moi tout cet amour
Qui me faisait limpide ?
Le chant dans ma poitrine
Qui me faisait bondir ?
Je ne suis plus qu’angles morts
Cadavre esquive
Je suis en proie au Nombre
Je suis en proie aux Formes
Redonne-moi le fond
Que je redevienne fort
L’hymne unité
Que je retrouve la voie
Je n’en peux plus d’écrire
Je ne fais que ça
*
J’ai dû avaler la bombe
Je la sens m’exploser
Je dois revenir au monde
Mais par où commencer
Je n’ai plus de maison
Je n’ai plus de fenêtres
Je n’ai plus d’horizon
Be my guest
J’ai peur de lâcher mes dents
Comme les lettres au Scrabble
De la distance qui s’étend
Entre mon corps et mon âme
De flotter dans mes sapes
Comme un drapeau informe
Loin de ce que j’ai pu être
Quand j’étais plus jeune
*
Larguons les amours
Les images imposées
Je te veux pour épouse
Veux-tu m’épouser ?
J’ai envie de ce truc avec toi
Ne le sens-tu pas ?
Te déclarer ma femme
Mon homme à la fois
*
Je ne m’aime plus dans le miroir
Je m’y fais peur quand je m’y vois
Qu’ai-je donc encore à perdre
Si je ne suis plus moi ?
Si le cœur du monde
Si la chance de vivre
En moi tout cet amour
Qui me faisait limpide
Le chant dans cette poitrine
Qui me faisait bondir
Ne sont plus qu’angles morts
Cadavre esquive ?
*
Hier encore
J’étais une fée
J’étais en formes
Mais aujourd’hui
Je n’ai plus rien
Qui me ressemble
Je suis en miettes
Toutes mes lumières
Ne sont plus qu’angoisse
Veux-tu bien être
Mon écuyère
Que l’on cavale ?
Je ne peux
Que peau être
Sonique-moi
(c) Sf éditions
|
||||
2. |
Le Cœur du monde
06:04
|
|||
LE COEUR DU MONDE
Comment se fait-il que la nature soit si belle
Dans la moindre ramure, dans le moindre champ
Dans les envolées d’oiseaux, les nuances du couchant ?
Arbres, fleurs et fruits
Planètes, étoiles, galaxies
Tout bruisse chante rayonne
Et ne dit presque rien
Tout tourne danse absorbe
Et dans l’échange se tient
La sève est
Le rêve est
Tout est divers et tout est un
Tout est lumière et tout s’éteint
Qui donne au monde cette intime vibration
Cet élan qui abonde mon corps
Et que mon âme cherche tant ?
Comment se fait-il
Qu’au moindre de ses gestes
Du nord au sud, d’est en ouest
Jamais rien ne l’élude, jamais rien ne l’arrête ?
Où est la musique qu’elle a en tête
Que dit-elle ?
Elle doit bien avoir une douce musique en tête
Pour paraître si belle
Arborer ce sourire
D’arbres, fleurs et fruits
Planètes, étoiles, galaxies
Qui donne au monde cette intime vibration
Le vent dans le ciel, le sang dans les veines
L’espace et le temps, les femmes si belles ?
On dirait de l’amour
Où est le cœur du monde ?
(c) Sf éditions
|
||||
3. |
La Chance de vivre
03:38
|
|||
LA CHANCE DE VIVRE
Il est fini le film
Qui durant deux heures
M’a tenu au chaud et offert son cœur
Je marche le soir
Seul le vent dans le visage
Regarde le ciel, l’immeuble et l’arbre
Quand d’un coup
Quelque chose prend
Part
Alors la nuit est grande
Belle et noire tout autour
Je suis plus fort
Je ne suis plus seul
L’amour arrive
C’est sûr
La nuit me l’a dit
*
Je marche le soir
Le sourire intérieur
Et l’amour dans l’âme
J’ai l’amour dans l’âme
Je pense à ma passante
Mon immanente
A comment elle me fait osciller
Ma passante, mon imminente
Il n’y a qu’elle
Et pourtant tout y est
Cette chance de vivre
Elle est si grande
Elle si belle
Jamais je ne pourrai la dire
Jamais je ne pourrai m’y faire
Et mes pas sont comptés
Je n’en ferai pas cent mille
Ma chance va partir
C’est sûr
La nuit me l’a dit
*
Alors quel pas faire, quel pas ne pas
Comment gérer, être à la hauteur
D’une chance plus belle
A mesure qu’elle s’en va ?
Cette chance, je lui dois tout
Elle me déborde
Se dérobe
Me ferait presque pleurer
Parfois
De tout ce qu’elle me donne
Un jour, elle partira
Un jour, moi le funambule
Elle me quittera
Et ce jour-là
Je partirai avec elle
Je crois.
(c) Sf éditions
|
||||
4. |
La Vie m'allait bien
04:59
|
|||
LA VIE M'ALLAIT BIEN
Hier tu m’as dit que la vie m’allait bien
Et elle m’a sidéré cette phrase, si tu savais
Comme le verre à moitié vide plutôt que plein
L’aveu que d’habitude la vie ne me va pas si bien
C’était hier
Aujourd’hui rien de tout ça n’existe
Je me sens vide, terrassé, à la rue
Sous le coup d’une perte terrible
Comme si la vie ne m’allait plus
J’écoute « Songs to the Siren »
Et il me fait penser à toi
Cet type qui s’adresse à celle
Que jamais il ne touchera
Tim et sa finesse naturelle
Androgyne comme la tienne
Et la version Cocteau Twins
De sa chanson à la Sirène
*
C’est vrai que la vie m’allait bien
Hier, je le sentais. Etait-ce toi, tes soins
Le yoga ? Je t’avais préparé un canard bien
Sec, salé. Tu mangeais et j’adorais, j’adorais
On était si bien ensemble
Toute cette magie dans l’air
J’avais envie de te prendre
J’avais envie de te plaire
De sentir dans mes bras
Tes côtes dessinant des ailes
Qu’elles soufflent là sur moi
Leurs couleurs rupestres
De te sentir en demande
De ce que je ressens pour toi
Comme en entente
De ma magie à moi
Je t’aurais bien nourri
Des années comme ça
Tu m’étonnes que la vie
M’allait bien comme ça
*
C’est certain que la vie m’allait bien
Hier, je le voyais. Était-ce toi, tes soins
Le yoga ? Tu te balançais comme un singe
Léger. T’étais là, j’aurais eu qu’à tendre les bras
On allait si bien ensemble
Tout cette magie en l’air
J’avais envie de la prendre
Qu’on soit comme des frères
De sentir dans mes bras
Ton élasticité Giacomettienne
Qu’elle touche enfin mes doigts
Déploie mes ailes
Et ressentir l’envergure
De tout l’inaccessible
Rejoindre l’armature
De ton empreinte fossile
J’avais tout ça à deux doigts
Le grand tout puis plus rien
Tu m’étonnes qu’aujourd’hui
La vie ne me dise rien
*
C’était hier
Aujourd’hui rien de tout ça n’est plus
Je me sens vide, terrassé, à la rue
En proie aux prédations mesquines
Qui pourraient me sauver la mise
J’écoute The Boatman’s Call
Et il me fait penser à moi
Ce type avec sa gueule
Qui semble défier la SPA
Nick et ses interventions divines
Sœur-naturelle comme tu l’es
Et son amour mythique
Pour Polly Jane Harvey
Hier tu m’as dit que la vie m’allait bien
Et cette phrase elle me sidère, si tu savais
Comme un présent dont je ne suis que l’après
L’aveu que ma vie t’allait et que je n’en ai rien fait
C’était hier
C’était bien.
(c) Sf éditions
|
||||
5. |
Aux étoiles
02:13
|
|||
AUX ETOILES
Aux étoiles je contemple
Le silence des organes
A ta peau et ton ventre
Les secrets de ton âme.
(c) Sf éditions
|
||||
6. |
Violaine
03:30
|
|||
VIOLAINE
Rendu à l’état naturel
Du sourire de mes rêves
Je veux vivre de mes propres ailes
Faire un enfant de moi-même
Il y a eu cette fille
Elle s’appelait Violaine
J’ai pu vivre de ses propres ailes
Comme une enfant de moi-même
Elle doit vivre de ses propres ailes
Du sourire de ses lèvres
Je m’enivre de ses propres ailes
Fais un enfant à ses rêves, à ses rêves
Il y a eu cette fille
Elle s’appelait Violaine
Elle s’appelait Violaine
Elle s’appelle Violaine
Violaine...
(c) Sf éditions
|
||||
7. |
L'Amour plus fort
01:53
|
|||
L’AMOUR PLUS FORT
L’amour est plus fort que la mort, dit-on
Mais qui s’y hasard encore, au grand frisson
Entre la vie et la mort, entre,
Entre, n’aies pas peur.
(c) Sf éditions
|
||||
8. |
La Forêt
04:03
|
|||
LA FORET
Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Tu restes là dans les bras de Morphée
Je vous contemple légèrement absorbé
N’est-ce pas ça, l’âme en paix ?
Dans ton petit four des pains s’immolent de chèvre-miel
On se sustente avant de faire de beaux rêves
Deux vampires, immortels
N’est-ce pas beau, la bouche pleine ?
Sur mon portable sourit Fievel au Far West
Petit Pied et La Vallée des Merveilles
On s’y suspend, tu commences à sombrer
Je me sens bien à tes côtés
Ton corps de litchi peu à peu s’éveille
Je peux le reprendre comme une lecture abandonnée la veille
Le faire céder comme une branche de cèdre
Quel bonheur d’embrasser lyre et elle
Si tu le veux, si je le veux
Je peux glisser hors de la couette
Si tu le veux, si je le veux
Eteindre ton réveil
*
Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Je caresse ta nuque, ton corps ensuqué
Tu te retournes comme d’un long trajet
L’horizontalité n’est plus qu’un sorbet
Tu te retournes comme une lente planète
Ensuquée comme une enfant peut l’être
Et ton corps commence à m’aimer
Dans son demi-sommeil
Trois nuits qu’on passe à s’aimer
Se réveiller mes mains à tes mains, tes pieds à mes pieds
Prendrais-je goût à notre douce amitié ?
Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Et je sens qu’un poème veut ma tête
Tu prends ma main, la caresse
Et tout ton corps semble vouloir tout le reste
Si tu le veux, si je le veux
Je peux devenir chose concrète
Si tu le veux, si je le veux
Viens là, pose ta tête
*
Et nos rouages nous restent
Etrangers quand même.
© Sf éditions
|
||||
9. |
Chocolat liégeois
02:59
|
|||
CHOCOLAT LIEGEOIS
Ta peau est aussi blanche
Que tes cheveux sont noirs
Parfois j’y repense
Lorsque tombe le soir
Tes formes laiteuses
Ta crinière fusain
Me cherchent des noises
Quand j’ai un peu faim
Elle sur elles se couchant
Comme deux saveurs distinctes
Un drôle de yin et yang
C’était un beau spectacle
*
Ta peau est aussi blanche
Que tes cheveux sont noirs
J’en garde un bon souvenir
Comme tu peux le voir
Ta nature vacharde
Ta douceur de vivre
Viennent tenter le diable
Quand je sens un vide
Toi et moi se touchant
Comme deux personnes distinctes
Un drôle de yin et yang
C’était si bon si simple
*
S’emmêler les personnes
Quand on reste en surface
Donne une nouvelle donne
Sentiment d’espace
*
Je ne suis pas ton mec
Tu n’es pas ma tendre
Et c’est ça qui marche
Il n’y a pas d’attente
Je ne t’aime pas
Tu ne m’aimes pas
Dieu c’est bon
D’emboîter le pas
Entre le sexe qui nous lie
Et l’amour qui nous manque
Rescapés sur un lit
On prend ce qu’on peut prendre
*
On fait avec ce qu’on est
On fait avec ce qu’on a
Cuisine avec les restes
Pendant que l’amour y est pas
Se fixe pas dans les yeux
Se concentre sur la peau
On s’oublie comme on peut
En attendant Godot
Se fixe pas dans les yeux
Se concentre sur la peau
Mais pour un peu
On se trouverait beau
*
Car c’est rarement simple
Le corps fait toujours une promesse
Laisse une laisse dans l’étreinte
Quand s’y joint la tendresse
*
Tu me laisses tranquille
Tu me laisses en paix
Tu me laisses homme libre
Respect
Je suis ravi
Que tu restes où t’es
Je suis raidi
Mais je ne suis pas prêt
Je ne veux pas d’amoureuse
Je ne veux pas de moitié
Je suis trop pris ailleurs
Je suis trop prisonnier
*
Mais toi et moi s’invitant
Comme dans un un contre un
Un drôle de vient et va
C’était concret, c’était pas rien
Ton caractère de chieuse
Ton aura maternelle
Me mettent l’âme à l’eau
Quand je me sens seul
Ta peau est aussi blanche
Que tes cheveux sont noirs
Mais parfois ça me démange
De tout mélanger pour voir.
© Sf éditions
|
||||
10. |
Sacher-Masoch
04:10
|
|||
SACHER-MASOCH
Je marche avec quelques capotes
Et pages de ce type, Sacher-Masoch
A mon bras, ça clapote
Je pense à comment tu fais bloc
En moi, la simplicité de ton choc
‘Ola, aux termes de notre assoc
Au désir qui ouvre des portes
Au mystère de savoir ce qu’on fricote
A notre fin peut-être proche
*
Ta peau meringue hot
Tes lèvres carmines orques
Comme on se moque
Je pense à ce que ça provoque
En moi, de sentir ton corps
Son poids, n’en pas être accroc
Marche avec quelques capotes
Et pages de ce type, Sacher-Masoch
A mes lèvres, fume une clope
*
Je pense à l’intérêt qu’on se porte
A tout ce qu’on s’apporte
De s’aimer sans cinoche
Tout ce qui pourrait faire fausse note
L’importance que j’y accorde
Ou pas, ou pas, hop hop
Marche avec quelques capotes
Pages de ce type, Sacher-Masoch
Dans ce gris, gris vert de robe
*
Je pense à tout ce qui noue, dénote
Mon corps sec, tes gants de boxe
Mon bon goût, tes goûts de chiotte
Mon bordel, ton socle
Bien droit dans tes bottes
Bichrome, Belle Epoque
Tout ce que tu n’es pas
Tout ce qui n’est pas toi
Je pense à mon despote
*
Qui suis-je avec ces capotes
Et pages de ce type, Sacher-Masoch
Est-ce moi, quelqu’un d’autre ?
Qui suis-je pour renier de la sorte
L’idéal qu’au plus profond de moi je porte
L’Alien qui dans mon cœur gigote ?
Ces rimes désinvoltes
Tout ce que dans ton dos je complote
Est-ce beau, est-ce moche ?
*
Est-ce sympa, sympa toc ?
Parfois c’est l’éclate
Pas top
D’où vient-il que certaines aient un goût de dynamite
Et toi de Placoplatre, quand à la ville
Tu ferais une belle compagne ?
D’où vient-il qu’on se garde comme en back-up,
Que l’on s’aime comme on s’aime
Quand notre fin peut être proche ?
*
Ce mystère qui nous enveloppe
Ce désir que l’on s’escroque
Good cop, bad cop ?
Ce que la vie nous concocte
Ce pari, son intox
Qui portent la culotte ?
Ce soir avec Sacher et ces capotes
J’irai frapper à ta porte
Le réel l’emporte.
© Sf éditions
|
||||
11. |
Six o'clock
03:09
|
|||
SIX O'CLOCK
Au son du radio-réveil
Le réveil est si brusque
Qu’il me fauche en plein rêve
Corps d’un côté, tête de l’autre
Je ne sais plus qui je suis
Ni pourquoi je m’éveille
En moi se déployait tout un être pour lequel j’étais faible
Se défaire de ses bras, ses lèvres
Une dure journée s’annonce
*
Se regarder dans la glace
Le sourire carnassier en dessous
Oublier son angoisse
Les pétoches que ça fout
Et répéter les gestes
Glaires, peaux, ongles
Rassembler tout ce qui reste
Faire tomber tout ce qui tombe
Réussir la plus belle des œuvres d’art
S’accepter dans le miroir
*
Au chant de la cafetière
Quand le grille-pain
Fait le pain fragile
S’offrir comme une prière
Cot… cot… cot…
Puis partir
En moi disparaît tout un monde pour lequel j’étais fait
Se rappeler son mirage, réel
Une journée s’annonce.
© Sf éditions
|
||||
12. |
Les Oiseaux
01:56
|
|||
LES OISEAUX
Je ne connais rien de plus touchant
Que le chant des oiseaux à la levée du jour
A chaque fois que je les entends
J’ai du mal à croire que l’on puisse mourir un jour.
© Sf éditions
|
Sylvain Fesson Paris, France
44 years old.
Poet, singer, songwriter.
Living in Paris.
Streaming and Download help
If you like Sylvain Fesson, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp